Je ne sais pas si vous vous souvenez mais dans mon second article sur notre cuisine, je vous ai parlé d’un muret avec des tablettes rabattables. Chose promise, chose due… voici donc les secrets de sa fabrication.
Comme toutes mes bricoles, je commence par un schéma (non montrable ici ;-) ). Cela me permet de voir ce qui est faisable ou non.
Étant donné que je n’avais à ma disposition qu’un maximum de 5-6 cm d’épaisseur pour ce mur, j’ai dû réalisé une structure en bois avec des tasseaux relativement fin (si je me souviens bien, la section des plus gros (ceux présentés sur la photo qui suit) est de 25x25mm).

Grâce à des pattes d’assemblage métalliques, j’ai fixé des tasseaux encore plus fins en haut de la structure. Ces tasseaux serviront de support aux équerres rabattables. Ces dernières ont été achetées chez LeroyMerlin un peu moins de 15 euros l’unité (elles ne sont pas disponibles sur internet mais ressemblent à celles-ci :

). L’écartement de ces tasseaux a été imposé par les trous de fixation présents sur les équerres.

À ce stade, je me suis rendue compte que ma structure ne supporterait jamais le poids des équerres et des tablettes. J’ai donc décidé de la renforcer avec des planches de médium.

Puis, j’ai percé les fins tasseaux et y ai boulonné les équerres. Pour camoufler les têtes des boulons, j’ai creusé légèrement la plaque de plâtre à la perceuse avec une mèche de dimension légèrement plus grande. Elles sont donc « incrustées » dans la plaque de plâtre.

La suite est simple, il faut assembler la plaque de plâtre et la structure ensemble à l’aide de tout plein de vis. Ensuite, il faut dissimuler ces vis c’est-à-dire enduire, poncer, sous-coucher et peindre.

C’est à ce moment que j’ai vissé cette structure encore éventrée au plan de travail. Enfin, je l’ai fermé avec une autre plaque de plâtre découpée à ma convenance (une sorte de U qui permet d’accueillir les tablettes en son centre).

Comme vous pouvez le voir sur les deux photos précédentes, j’ai pensé à réaliser une encoche pour facilement attraper les tablettes.
Après enduit, ponçage, re-enduit, re-ponçage, sous-couche et peinture, voici le résultat :
vu du dessus

vu de face (tablettes fermées)

(La différence de couleurs entre le muret et les tablettes est due à la résine appliquée sur ces dernières.)
et vu de profil (tablettes ouvertes)

Je ne sais pas si j’ai été très claire. Si jamais, vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires.
Afin que vous puissiez vous lancer dans une réalisation similaire, je vous mets les points importants auxquels il faut bien réfléchir :
- l’installation des tasseaux fins de sorte qu’une fois les tablettes fermées, elles s’alignent avec le haut du muret (solution la plus esthétique à mon goût) ;
- la longueur des différentes vis d’assemblage (ce serait dommage et même dangereux de voir des petites pointes dépassées de ci de là) ;
- l’épaisseur des différents matériaux (tasseaux, planches de médium, équerres, plaque de plâtre) afin d’obtenir un muret « lisse ».

Même si ce muret m’a demandé beaucoup de réflexion et a été long à réaliser, je ne le regrette pas. En effet, ces tablettes sont une excellente extension de mon plan de travail. Elles permettent notamment d’accueillir mes nombreuses plaques de cuisson lorsque je cuisine.